Surprenante par son ampleur, la collection égyptienne fascine les visiteurs qui (re)découvrent le musée. Trois expositions mettent en avant la collection 2023/2024 : deux artistes contemporains ont proposé leur vision sur les objets antiques. Quant à la grande exposition, elle nous plonge dans l’Égypte de la fin du 19e siècle, aux côtés du collectionneur limousin Périchon-Bey.
Une vie en Égypte. Périchon-Bey et sa collection
Cette année, le musée des Beaux-Arts de Limoges met à l’honneur l’un de ses ensembles phares : sa collection d’antiquités égyptiennes.
Ce qui fait le côté unique de la collection, c’est que toutes les œuvres viennent d’un seul et même collectionneur, Jean-André Périchon, un ingénieur originaire de Bessines-sur-Gartempe, qui a légué près de 2 000 objets au musée en 1931.
Directeur d’une sucrerie en Moyenne-Égypte, Périchon a arpenté et fouillé les sites qui entouraient sa résidence, rassemblant en vingt-deux ans une collection de 4 000 objets, dont la moitié est aujourd’hui conservée au musée.
Aux côtés des œuvres du musée des Beaux-Arts, des prêts prestigieux de différentes institutions (Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles, Musée du Louvre), ainsi que de nombreuses œuvres provenant de collections privées permettent de retrouver l’ampleur de la collection et de présenter des œuvres jamais vues du public. L’exposition propose de suivre les pas de Périchon et de plonger à ses côtés en Moyenne-Égypte pour mieux comprendre cette collection exceptionnelle.
Le projet de cette exposition était pensé depuis quelques années (la dernière exposition, Visages d’Égypte, remontant à 1998) et a pris forme dans les deux dernières années grâce à la publication des recherches sur Périchon par Thomas Duranteau et à la rencontre avec une égyptologue, Gaëlle Tallet, tous deux commissaires scientifiques.
Cela a ensuite permis de concrétiser le projet d’exposition selon deux axes : proposer une première étude de la collection et partir à la rencontre de Périchon-Bey, le titre de "Bey" lui ayant été donné en 1897, par le Vice-roi (ou Khédive) d'Égypte Abbas II.
Une vie en Égypte. Périchon-Bey et sa collection
Cette année, le musée des Beaux-Arts de Limoges met à l’honneur l’un de ses ensembles phares : sa collection d’antiquités égyptiennes.
Ce qui fait le côté unique de la collection, c’est que toutes les œuvres viennent d’un seul et même collectionneur, Jean-André Périchon, un ingénieur originaire de Bessines-sur-Gartempe, qui a légué près de 2 000 objets au musée en 1931.
Directeur d’une sucrerie en Moyenne-Égypte, Périchon a arpenté et fouillé les sites qui entouraient sa résidence, rassemblant en vingt-deux ans une collection de 4 000 objets, dont la moitié est aujourd’hui conservée au musée.
Aux côtés des œuvres du musée des Beaux-Arts, des prêts prestigieux de différentes institutions (Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles, Musée du Louvre), ainsi que de nombreuses œuvres provenant de collections privées permettent de retrouver l’ampleur de la collection et de présenter des œuvres jamais vues du public. L’exposition propose de suivre les pas de Périchon et de plonger à ses côtés en Moyenne-Égypte pour mieux comprendre cette collection exceptionnelle.
Le projet de cette exposition était pensé depuis quelques années (la dernière exposition, Visages d’Égypte, remontant à 1998) et a pris forme dans les deux dernières années grâce à la publication des recherches sur Périchon par Thomas Duranteau et à la rencontre avec une égyptologue, Gaëlle Tallet, tous deux commissaires scientifiques.
Cela a ensuite permis de concrétiser le projet d’exposition selon deux axes : proposer une première étude de la collection et partir à la rencontre de Périchon-Bey, le titre de "Bey" lui ayant été donné en 1897, par le Vice-roi (ou Khédive) d'Égypte Abbas II.
Périchon-Bey (1860-1929). Un ingénieur en Égypte
Portrait de Périchon-Bey © Droits réservés
La collection d’antiquités égyptiennes du musée des Beaux-Arts de Limoges est l’un de ses fleurons. Son ampleur et sa cohérence sont dues à l’action d’un homme, Jean-André Périchon (1860-1929). Durant plus de vingt ans, il a rassemblé patiemment près de 4000 objets en Égypte, dont la moitié est entrée après sa mort au musée (1931). Cette exposition vous invite à le suivre et à explorer sa collection.
Né en 1860 près de Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne), Jean-André Périchon appartient à une famille de propriétaires terriens relativement aisée. En 1876, il intègre l’École des Arts et Métiers d’Angers qui forme des ingénieurs. Il en sort diplômé en 1879. Il rejoint en 1880 à Paris la société Cail, alors l’une des plus grandes entreprises françaises, symbole de la modernité industrielle. Cette société est notamment active en Égypte, édifiant plus d’une dizaine de sucreries pour le khédive (vice-roi). C’est ainsi, presque par hasard, que Périchon est envoyé sur les rives du Nil en 1885. Il y restera jusqu’en 1907, d’abord comme directeur de la sucrerie de Rodah (1887-1904) puis de celle de Mattaï (1904-1907) en Moyenne Égypte.
Son ascension sociale est couronnée par le titre–honorifique-de Bey que lui confère le khédive et 1897 et qu’il arbore avec fierté, l’accolant à son nom : Périchon-Bey.
Tous les deux ans, Périchon vient passer l’été en France ; c’est lors d’un de ces séjours, qu’il rencontre puis épouse Henriette Thouart (1864-1948) en 1888. Le couple s’installe à Rodah dans une maison entourée d’un jardin que Périchon affectionne. Henriette et Jean-André y élèvent leur enfant unique Pierre Gabriel Saïd (1893-1937).
Appréciant son pays d’accueil, Périchon adopte rapidement quelques traits locaux : port du tarbouche ou fez, commande de mobilier oriental pour sa demeure... Il s’essaie même à l’apprentissage de la langue arabe, ce qui dénote un intérêt dépassant la simple curiosité touristique.
Surtout, sa curiosité est scientifique et historique : il réalise une carte topographique de l’Égypte et s’intéresse aux sites archéologiques qui entourent la sucrerie de Rodah, elle-même édifiée en partie avec des pierres provenant des antiques cités d’Antinoé et d’Hermopolis.
Dès lors, Périchon fouille, sauve de la destruction quelques œuvres et constitue patiemment sa propre collection. Le grand égyptologue Gaston Maspero en souligne dès 1912 les spécificités qui en font encore aujourd’hui tout l’intérêt : une grande cohérence géographique (Moyenne Égypte) et chronologique (notamment une forte présence d’œuvres de la période tardive et romaine).
Né en 1860 près de Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne), Jean-André Périchon appartient à une famille de propriétaires terriens relativement aisée. En 1876, il intègre l’École des Arts et Métiers d’Angers qui forme des ingénieurs. Il en sort diplômé en 1879. Il rejoint en 1880 à Paris la société Cail, alors l’une des plus grandes entreprises françaises, symbole de la modernité industrielle. Cette société est notamment active en Égypte, édifiant plus d’une dizaine de sucreries pour le khédive (vice-roi). C’est ainsi, presque par hasard, que Périchon est envoyé sur les rives du Nil en 1885. Il y restera jusqu’en 1907, d’abord comme directeur de la sucrerie de Rodah (1887-1904) puis de celle de Mattaï (1904-1907) en Moyenne Égypte.
Son ascension sociale est couronnée par le titre–honorifique-de Bey que lui confère le khédive et 1897 et qu’il arbore avec fierté, l’accolant à son nom : Périchon-Bey.
Tous les deux ans, Périchon vient passer l’été en France ; c’est lors d’un de ces séjours, qu’il rencontre puis épouse Henriette Thouart (1864-1948) en 1888. Le couple s’installe à Rodah dans une maison entourée d’un jardin que Périchon affectionne. Henriette et Jean-André y élèvent leur enfant unique Pierre Gabriel Saïd (1893-1937).
Appréciant son pays d’accueil, Périchon adopte rapidement quelques traits locaux : port du tarbouche ou fez, commande de mobilier oriental pour sa demeure... Il s’essaie même à l’apprentissage de la langue arabe, ce qui dénote un intérêt dépassant la simple curiosité touristique.
Surtout, sa curiosité est scientifique et historique : il réalise une carte topographique de l’Égypte et s’intéresse aux sites archéologiques qui entourent la sucrerie de Rodah, elle-même édifiée en partie avec des pierres provenant des antiques cités d’Antinoé et d’Hermopolis.
Dès lors, Périchon fouille, sauve de la destruction quelques œuvres et constitue patiemment sa propre collection. Le grand égyptologue Gaston Maspero en souligne dès 1912 les spécificités qui en font encore aujourd’hui tout l’intérêt : une grande cohérence géographique (Moyenne Égypte) et chronologique (notamment une forte présence d’œuvres de la période tardive et romaine).
Info+
Musée des Beaux-Arts
1 place de l’Évêché
87000 Limoges
05 55 45 98 10
beauxarts.limoges.fr
Horaires :
lundis, jeudis et vendredis : 9h30 / 12 h - 13h30 / 17h30
samedis et dimanches : 13h30 / 17h30
1 place de l’Évêché
87000 Limoges
05 55 45 98 10
beauxarts.limoges.fr
Horaires :
lundis, jeudis et vendredis : 9h30 / 12 h - 13h30 / 17h30
samedis et dimanches : 13h30 / 17h30